Mon premier roman d’Emile Zola. Thérèse Raquin.

 

Au 19e siècle, naît le naturalisme. Zola, considéré comme le chef de file de ce mouvement, écrit son premier grand roman, Thérèse Raquin en 1868. Ce roman retrace l’histoire de Mme Raquin, Thérèse Raquin et Laurent ; de l’amour à la haine en passant par le crime caché, nous allons découvrir à travers l’écriture prenante et pointue qu’est celle de Zola, la vie de cette modeste famille, au fond du sinistre passage du Pont Neuf.

Madame Raquin est mercière à Vernon. Elle élève seule son fils Camille, à la santé fragile.
Son frère, lui confie sa fille Thérèse dont la mère est morte à Oran. Thérèse est élevée avec Camille et doit même partager son lit et ses remèdes lorsque celui-ci est malade. Camille et Thérèse se marient par convention et sans conviction sous la conduite de madame Raquin qui fait tout pour prévoir leur avenir au mieux. Thérèse mène une vie morne ou elle est inassouvie et aide son mari à contrecoeur. Laurent, son ami et collègue est introduit dans leur petite famille et une passion dévastatrice va se nouer entre lui et Thérèse. Une passion qui les conduira jusqu’au drame et aux remords…

Un récit étouffant et hallucinatoire :

Ce roman peut être lu dès l’adolescence, et le naturalisme très poussé auquel Zola a recourt ainsi que l’atmosphère pesante et froide dans laquelle il pousse le lecteur peut donc surprendre et parfois affecter les âmes sensibles, surtout si c’est la première lecture d’un roman naturaliste.

Aucune lueur d’espoir :

Pour rejoindre cette idée, l’ambiance sinistre et maussade qui règne tout le long du roman plonge le lecteur dans un huit clos et ne laisse jamais paraître une lueur d’espoir, et c’est en effet un aspect manquant au roman. A certains moment, par exemple après le meurtre de Camille, on croit au couple de Thérèse et Laurent qui va enfin pouvoir réellement s’afficher en plein jour..mais la chute est encore déprimante et même décevante.

Une histoire banale sublimée, un roman prenant :

Thérèse Raquin est un roman dont l’histoire semble banale, mais est pleine de rebondissements ; tantôt atroces (l’avortement de Thérèse), tantôt horribles (l’assassinat de François) ou tout simplement tristes (la déchéance de Mme Raquin), mais toujours inoubliables.

Le tempérament de chaque personnage y est si bien décrit qu’aucun des personnages ne peut laisser le lecteur indifférent. De plus, le naturalisme est un mouvement très prenant et la façon d’écrire de Zola laisse le lecteur perpétuellement en haleine.

Si le personnage de Laurent m’a dès le début inspiré du dégoût et du mépris, celui de Thérèse, malgré tous ses défauts et les nombreuses actions décevantes de ce personnage, est arrivé à m’attendrir. A notre âge, lire ce livre peut être très intéressant et peut, à mon avis, éveiller les esprits malgré l’ambiance morose. Ce roman est intéressant car il annonce vraiment ce que sera la plume et l’observation de tous les milieux sociaux par ce très grand écrivain qu’est Emile Zola. Je le recommande donc dès 15 ans pour découvrir un des plus grands auteurs français et savoir apprécier plus tard ce genre de lecture.

Pour résumer, j’ai beaucoup apprécié cette lecture et ai eu un réel coup de coeur pour le naturalisme, et je suis très curieuse de lire d’autres romans d’Emile Zola, comme l’Assommoir dont j’ai beaucoup entendu parler et qui m’intrigue. J’attribue à ce roman la note de 9\10.

PESQUIE Lola.

emile zola

Un commentaire sur “Mon premier roman d’Emile Zola. Thérèse Raquin.

  1. Article très intéressant, écrit avec style et qui montre une compréhension fine du roman et de ses enjeux au niveau de sa place dans l’histoire littéraire. Tous les éléments demandés sont présents et distillés subtilement au fil de l’article ! Cela donne envie d’en lire plus sous ta plume ! (Seule la mise en page n’est pas suffisamment travaillée.)
    MC
    PS: si tu veux lire un autre Zola, je te conseille Au Bonheur des dames, qui parle de la naissance des grands magasins et des débuts de la société de consommation à travers le regard d’une jeune fille de province qui découvre Paris et le monde de la mode du XIXème siècle. Le roman a aussi été adapté en série sous le titre Bienvenue au Paradis.

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